Quels secrets révèlent les esséniens sur les minéraux, les végétaux et les animaux ?
Si prendre une pierre dans sa main reste un geste de la plus grande banalité pour les non-initiés, pour l’essénien une simple pierre est un «être vivant». Pas au sens biologique du terme mais «vivant» par le simple fait qu’elle «existe» car, je vous le rappelle, les Essénien ont une vision animiste de la Création donc tout ce qui existe «vit». Cela pourrait paraître folklorique et sans importance, en fait toute l’importance de cette compréhension de monde est là: à partir du moment une une pierre «vit» on lui reconnait un «statut» donc un «rôle» dans la Création. Si on lui donne un «rôle» c’est qu’elle a des qualités, voire une «sagesse».
Qu’est-ce que peuvent nous apprendre les Esséniens sur les pierres ?
Si ces dernières nʼexistaient pas, lʼhomme n’aurait pas de sol pour être porté (rappelons nous que le monde minéral pré-existait avant la vie biologique). Donc les pierres lui évitent de «chuter» et lui révèlent une grande sagesse: l’importance de la stabilité intérieure, la stabilité de nos émotions, la maîtrise de soi, la fidélité, la mémoire. Les pierres nous montrent cela quand on sait les observer: elles sont immuable, solide, éternelle.
Soit nous les considérons comme des «objets» sans importances que l’on peut utiliser et user comme bon nous semble, soit on les reconnaît comme «une partie de la Création de Dieu» qui existait bien avant nous. Dans ce cas nous devons avoir l’humilité de reconnaître que nous sommes dépendant des pierres (les os qui nous constituent sont bien en partie d’origine minérale).
Les pierres portent la mémoire des ancêtres, des traditions. Cʼest pour cela que les hommes les ont dressé.
Selon les Esséniens, le monde minéral «souhaite» poursuivre son évolution au sein de la Création. En effet lorsqu’une plante vient absorber par ses racines les minéraux d’une pierre, ceux-ci acquièrent une qualité nouvelle, ils sont «végétabilisé». Cela signifie qu’en participant à la vie biologique de la plante il passent du «règne» minéral à celui de «végétal» et c’est une «victoire»: ils participent à quelque chose d’encore plus grand qu’eux !
Une autre façon de leur permettre d’«évoluer» c’est de les sortir de la terre, du «noir» où elles sont prisonnière en les exposant à la «lumière», en leur permettant de participer en conscience à nos vies. Si nous pensons à elles en cultivant un lien respectueux et en les utilisant pour :
- construire des temples, des cathédrales,
- fabriquer des statues,
- construire une maison,
- construire un chemin devant sa porte…
Les pierres «aiment» que les pensées des hommes soient tournées vers la grandeur, lʼEternité, vers la capacité de porter un monde supérieur dans sa vie et dans la vie en général.
Lorsqu’il prie lʼêtre humain devrait apprendre à remercier les pierres car elles participent à son évolution. Ainsi une autre relation se mettrait en place, faite de respect pour celles sans qui notre monde ne serait pas ce qu’il est.
Après la compréhension du monde minéral, les Esséniens apportent également une vision particulière et une sagesse dans leur approche du monde végétal. Loin des sentiments de «supériorité» qui dominent dans la pensées de nos contemporains, les Esséniens regardent leurs «soeurs» les plantes avec respect. Ils reconnaissent qu’elles nous apportent nourritures, oxygène par la respiration et guérison par la phytothérapie.
Une sagesse inhérente au règne végétal peut être comprise en l’observant: la volonté farouche de la graine pour sortir du noir de la terre et faire grimper une tige vers le soleil. Le végétal cherche à croitre et se multiplier, il est capable d’opérer une «transmutation» subtile en faisant se transformer le fumier en parfum délicat d’une fleur. Il nous donne un enseignement caché car il est le premier dans la Création à avoir développé la force de la volonté, la recherche de la lumière, la croissance, la fécondation et la multiplication.
Les Esséniens reconnaissent dans les plantes une «aspiration» à évoluer dans la Création, tout comme les pierres. Par contre ils considèrent les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) comme un outrage, un emprisonnement du monde végétal. Si les hommes se transforment en «dictateur» en leur greffant des gênes étranger ou en les massacrant à coup de produits chimiques, ils les offensent et détruisent l’équilibre et le liens qui nous unis avec elles, ils s’éloignent des valeurs que les plantes sont sensés leur apporter.
Quelles preuves avons-nous de cela ?
Comme nous l’avons vu l’une des sagesses transmise par les plantes est la multiplication. Ainsi il est maintenant reconnu par les scientifiques qu’à force de détruire les plantes par l’usage intensif des désherbants, l’homme s’empoisonne à son tour et se trouve touché dans sa capacité de se reproduire.
Une autre caractéristique du monde végétal est sa capacité à générer des odeurs et des saveurs. La culture intensive hors-sol où les plantes sont forcées à se développer explique que celles-ci perdent leurs qualités notamment gustative ou olfactive. Quelle importance me direz-vous ?
Toutes les mères et tous les pères savent que les crêpes industrielles n’auront jamais un aussi bon goût que celles qu’ils peuvent préparer eux-même pour leurs enfants: la différence réside en partie dans l’amour qu’ils y mettent et que leurs enfants ressentent en les dégustant. Le goût des choses nous permet de développer notre amour envers ce qui nous entoure. Ainsi la sagesse développé par les Esséniens nous met en garde: si la folie des hommes rend les plantes insipide, c’est notre capacité à aimer que nous atrophions.
Il existe une beauté dans la plante mais aussi un «enseignement caché» pour ceux qui savent le découvrir.
Avoir l’humilité de redevenir un enfant et observer la nature, les fleurs, le rocher, l’arbre, la montagne... Se ressourcer en écoutant le murmure d’un ruisseau ou se laisser envahir par une explosion de joie en sentant l’odeur merveilleuse d’une rose... Ce sont des instants où l’on touche «l’intemporel».
Remercier l’arbre qui nous donne une pomme, remercier la pierre sur laquelle on s’assoit et qui nous porte, remercier le soleil de briller et le saluer parce qu’il nous permet de vivre, ce sont des actes qui peuvent sembler cocasse pour celui qui observe de l‘extérieur. Ce sont pourtant des actes d’une grande noblesse qui permettent de développer à l’intérieur de celui qui les pratique, des vertus et des sens subtils que les autres n’ont pas.
Le monde animal est en grande souffrance par la faute de l’homme cela tout le monde le sait. La Tradition nous explique que l’on ne peut impunément faire souffrir, torturer, humilier, sacrifier qui que ce soit sans en avoir un jour à en rendre des comptes ! Le peuple animal a longtemps souffert en silence et la sagesse Essénienne nous enseigne que certaines vertus se trouvent pourtant exprimé par les animaux. Dans la création ils sont les premiers à avoir développé leur capacité de locomotion, leurs sens et leurs sentiments.
Il nʼest pas rare de constater que les animaux sʼoccupent avec beaucoup de tendresse de leurs petits. Les images dʼune lionne léchant son lionceau, dʼune vache allaitant son veau ou dʼune guenon épouillant son petit simien, nous touchent profondément.
En ayant une vision où l’animal n’est qu’un moyen de s’enrichir (production de viande, production de lait, spectacle et jeux de tauromachie...) l’homme n’est plus dans le respect du peuple animal, il ne le considère plus comme son «frère».
Si le lien entre lʼanimal et lʼhomme est coupé, les enseignements Essénien nous explique que lʼanimal «entre» dans lʼhomme: la démonstration se trouve évidente en observant la forme de bestialité qui apparait chez certains humains.
En effet, pour le commun des mortels, lʼanimal passe pour être le méchant, la «bête» cruelle. Or, si nous prenons l’exemple des loups, lʼhomme les a décimés au siècle dernier. N’est-ce pas un juste retour des choses si «l’être du loup» n’ayant plus de corps à «habiter» s’est réfugié dans le corps des hommes ? N’est-ce pas comme cela que lʼhomme est ainsi un loup pour lʼhomme ?
Si nous voulons être à notre place, l’homme doit entamer une réconciliation avec tous les «règnes» de la Création. Les pierres, les végétaux, les animaux doivent être honoré pour ce qu’ils sont, des «êtres» sans qui nous n’aurions pas la vie. Nous devons donc les remercier et surtout les «guérir» pour tout le mal que nous leur avons fait subir.
Cet acte permettrait à l’homme de retrouver sa noblesse et donnerait à son évolution une orientation totalement différente. Voilà ce que les Esséniens prônent pour que l’humanité puisse sortir de la noirceur qui l’enferme.
Catherine Petitbois.
samedi 30 novembre 2013
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